Test de l’AVID Pro Tools 11
Le 11 de départ se dessine
Cette année l’été est synonyme de guerre au sommet entre les plus gros séquenceurs du marché. Apple vient de sortir le tant attendu : Logic Pro X, Ableton a déjà sorti son Live 9, Steinberg a mis à jour Cubase 7, MOTU son Digital Performer 8, Cakewalk son Sonar X2, FL Studio en est a la version 11 et Reason a la version 7. Je vais donc analyser la nouvelle cuvée made in AVID pour savoir ce que nous réserve cette version 11 et voir si Pro tools a des arguments pour conserver sa place de leader sur le marché. Lady´s and gentlemen que le combat commence !!
Sur le papier on nous annonce Pro Tools 11 comme étend le plus puissant des DAW avec un moteur audio et vidéo entièrement rénovés, des performances sans égales exploitant désormais toute la puissance des systèmes 64 bits, AVID nous l’ont garanti noir sur blanc, on pourra : “gérer les sessions les plus complexes avec Pro Tools 11 et libérer notre créativité, sans limites ni contraintes.”
Un peu d’histoire…
Pro Tools a d’abord été le produit phare de la société Américaine Digidesign, qui est ensuite devenue une filiale du groupe Avid Technology, après l’avoir absorbée en 2010.
Tout a commencé entre 1984 et 1985 dans un dortoir de l’université de Californie, lorsque deux passionnés : Peter Gotcher et Evan Brooks se mettent a créer un processeur pour le Drumulator E-mu (une célèbre boîte à rythmes de l’époque), ce dernier était initialement conçu pour modifier les sons du clavier E-MU Emulator.
Nos deux compères Gotcher et Brooks discutent avec E-MU Systems la possibilité d’intégrer leur “logiciel “Sound Tools” dans le clavier Emulator III sorti en 1987. Et c’est grâce au refus de la société E-MU qu’ils créent Digidesign2 et la première version de Pro Tools ( en version 4 pistes) qui sort en 1991.
Pour info, notez que l’un des premiers albums à avoir été enregistré, édité et mixé entièrement sur Pro Tools a été Summer in Paradise des Beach Boys en 1992. Près de vingt ans plus tard, en 2012, la plupart des albums, produits dans le monde entier est enregistré, monté et mixé sur Pro Tools ainsi qu’une grande partie des mixages audiovisuels.
Nouvelle Edition, nouvelles fonctionnalité
Passons donc aux choses sérieuses et à ce qui nous intéressent le plus : c’est à dire au nouveau moteur audio et son architecture 64 bit. Cette dernière nous permet d’utiliser la pleine puissance de nos ordinateurs en nous permettant d’utiliser plus de 4 Go de RAM, ainsi on peut lancer des sessions dans nos systèmes natifs et y utiliser plus de plugs, plus d’instruments, plus d’effets, plus de pistes etc… À notre époque propice à exploiter et réclamer toujours plus de puissance voilà un argument qu’on accueille avec le sourire.
Si vous faites de l’édition et du montage vidéo, sachez que pro tools possède le même moteur que Média Composer, ce qui simplifie les échanges et transferts entre les deux logiciels d’AVID.
Autre détails ingénieux, l’option Dynamic Plug-in Processing qui permet d’allouer de la mémoire RAM uniquement aux effets utilisés en temps réel et le bounce offline qui est désormais disponible aux utilisateurs de Pro tools. Plus besoin d’attendre en temps réel pendant les exportations. Je sais, certains ingénieurs sons aimez ce côté bounce temps réel propre à Pro tools en soulignant qu’il est important d’écouter attentivement les bounce exporté afin de contrôler une dernière fois son travail. Mais il y a certains cas où cette pratique relevait du supplice. Je me souviens notamment d’une session studio pour une mixe tape ambiancé par Dj Djell qui durait plus d’une heure. Dans ce cas on est bien content de ne pas avoir à attendre autant de temps, quitte à différer le contrôle de son exportation.
Au niveau des ajouts, on a même la possibilité d’effectuer des exports directement à partir des sends ou des sorties de piste via un clic droit. Intéressant! Sachez aussi qu’on a droit désormais à partager ses créations directement via Soundcloud, iTunes, QuickTime (avec réglage de paramètres de compression vidéo). Voilà qui est bien pensé
Avis de certains utilisateurs :
“Je le trouve sans équivalent pour pratiquer l’enregistrement ou faire de l’édition (une fois que l’on gère les raccourcis), mais après c’est une question de sensibilité. Niveau compo et mixage, là le débat est ouvert car certains concurrent font désormais beaucoup mieux. Malgré tout ses défauts je reste un adepte de Pro tools, c’est le standard du marché et sa méthode de travail me correspond bien.”“Bien sur, ça reste un très bon séquenceur, pour en avoir utiliser quelques-uns depuis quelques années. Je n’avais pas aimé son côté “propriétaire” à l’époque, où il fallait acquérir ce qu’il y avait autour. Aujourd’hui, on s’aperçoit qu’avec un bon programme, une bonne carte son et de bons préamplis, on arrive à faire des choses extraordinaires.”
Comme l’apparition du Workspace digne remplaçant de la DigiBase. Exit Catalogue, Projet et Espace de travail qui sont désormais remplacé par un browser assez pratique. Une seule fenêtre donc un meilleur système de recherche. C’est désormais plus intuitif (“le temps c’est de l’argent”).
On note aussi la limite des Undos qui passe désormais de 32 à 64, pour notre plus grand plaisir.
Les indicateurs CPU tout comme les visualisateurs de niveaux sont aussi beaucoup plus complets, possèdent de nouveaux raccourcies et sont entièrement paramètrables.
Concernant les exploitations dites “en natif” le passage en 64 bit est une réel évolution, qui risque de troubler les habitudes de nombreuses configs mais une fois dompter donnera un vrai coup de boost à votre ordinateur. Cette version 11 est donc placer sous le signe de la performance.
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