Deux applications distinctes du compresseur :

Adaptation Dynamique

But artistique ou nécessiter d’augmenter l’intégralité du signal

Les réglages à connaître

  • Threshold : cette partie correspond à une Seuil de déclenchement de l’effet. Si le son passe au-dessus, la compression se met en route en réduisant les pics. En résumé c’est le seuil, à partir duquel le compresseur compresse.
  • Ratio : cela en quelque sorte le réglage de la force de compression. Quand les transitoires dépassent le seuil. Le compresseur opère une atténuation du son. Et le ratio sert à déterminer la taille de la diminution. En conclusion, on règle le pourcentage de ce qui va passer après le seuil de compression (de combien on compresse en Db). Par exemple avec un ratio 3:1 = Pour 3Db on va enlever 1Db = donc il reste 2 dB (valeur de compression).
  • Temps d’attaque (Attack): cela correspond au temps que le compresseur met pour se déclencher. Avec un réglage plus long on va préserver les transitoires, les percussions d’un morceau. Finalement c’est donc la vitesse à laquelle le compresseur attaque la compression (permettre quelque chose de doux ou préserver les premiers transient du son).
  • Temps de relâchement (Release) : il correspond au temps que le compresseur met pour retourner à son état initial. C’est donc le relachement du compresseur (en Ms = Milli Secondes).
  • GR – Gain de réduction : C’est la réduction que va provoquer le compresseur en Db.
  • Make-up gain : cette partie permet dans certains compresseurs d’ajuster le volume de sortie pour palier à une possible perte de signal (compensation GR – Gain de réduction).
  • Knee : aide à savoir comment le compresseur agit (brutal, progressif). Atténuer la courbe de compression. Il doit être au minimum en mode Limiter

Pour aller plus loin :

le compresseur expliqué

En live ou en Studio

Un compresseur est utile dans énormément de cas de nos jours. Dans le travail de technicien son. Le compresseur peut se révéler indispensable pour enregistrer ou sonoriser un débat vidéo/interview. Dans ce genre de prestation, les protagonistes et les interlocuteurs peuvent être amener à parler doucement puis de manière beaucoup plus forte. Le compresseur sera parfait pour rétrécir les écarts de volumes sonores pour retranscrire et restituer un volume d’écoute plus homogène. Ce qui sera beaucoup plus agréable pour l’écoute de l’auditeur.

Limiteur = Compresseur utilisé avec un Knee à 0 et un ratio à 100%. Pour éviter que cela sature !! Car en numérique nous ne devons jamais dépasser le 0 Db. A utiliser en prod (ou post-production) mais jamais de cette manière en Mixage ou en Mastering.

Technologic Music Playmao

En enregistrement numérique (DTD = Direct to Disk), la compression est indispensable car elle permet d’éviter les saturations. Ces saturations numériques sont à éviter de toute urgence. Car les convertisseurs numériques produisent des saturations irréversibles et désagréables lorsque l’on dépasse le seuil de 0 dB.

C’est pour cela que les compressions Vintage Analogiques sont tellement appréciés par les musiciens et les ingénieurs son. Car leurs caractéristiques analogiques (comme les machines à bandes ou à tubes) permettaient écrêter le signal avec plus de naturel et un caractère plus musicale, très agréable à l’oreille humaine.

Des Schémas pour mieux comprendre

le compresseur attack release

En résumé la compression sert à réduire et à maîtriser la dynamique d’un instrument. La dynamique est l’étendu du signal le plus faible au signal le plus fort.

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Il écrase le signal plus ou moins vite (en fonction de l’attack) et surtout les crêtes (les niveaux plus haut). Cela peut nous permettre ensuite de rehausser le gain (volume générale de sortie = Output) sans saturer sa piste. Ce qui permet à l’instrument traité de donner la sensation de sonner plus fort dans un mixage. On peut compresser un peu chacun des pistes de sa session mix ou bien compresser certains éléments (basse, voix, grosse caisse, caisse claire) qui ont obligatoire besoin de compression.

Pour aller plus loin :

  • MANUEL/AUTO (PEAK/RMS) : Règle l’attack et le Release automatiquement.
  • OUTPUT (GAIN) : règle le gain de sortie après compression (rattraper la perte en dB, rattraper la perte de dynamique.
  • BYPASS (éteindre la machine) : permet de désactiver le compresseur. Fonction pour comparer le signal brut avec le signal traité.

A savoir

Sur chaque compresseur il y a des Vu-mètres ou des visualisation par LED pour indiquer le taux de compression effectué en Db (décibels). Parfois sur les vieilles machines la visualisation peut être à l’envers (zéro à droite). Et on peut retrouver une possibilité de LINK / STEREO pour relier deux canaux à un traitement stéréo.

Notez que dans la plupart des utilisations, la fonction AUTO (qui règle l’Attack et le Release) peut être suffisant (synthés, voix, cuivres). Par contre lorsque l’on veut obtenir des résultats plus originaux en SOUND DESIGN (pour sculpter le son) il vaut mieux régler les paramètres manuellement). C’est aussi le cas pour les instruments possédant beaucoup de graves (basses, grosses caisses …) qui ont besoins de maîtrise.

Attention car tous les compresseurs du marché ne se valent pas. En SOFTWARE (compresseur plug-in) il vaut mieux faire un bon tri pour ne conserver que les compresseurs de qualités. Les VST gratuit, de conception médiocre pourrait altérer le signal de votre mixage, il vaut mieux donc s’attarder à ne conserver dans sa bibliothèque que des outils haut de gamme (UAD, Waves, SSL, DBX, Focusrite, Metric Halo, Drawner, Pro Tools etc …). Sinon vous avez également des compresseurs analogiques entrée de gamme (à partir de 150€) ou haut de gamme (jusqu’à 10 000€ ^^) qui feront très bien le travail si votre budget et votre home-studio vous le permet.

SIDECHAIN

Le SIDECHAIN est la possibilité d’agir sur une entrée jack stéréo supplémentaire. Ce réglage d’entrée à plusieurs fonctions :

Si on branche une autre source comme une entrée microphone. Le signal va déclencher la compression du signal de l’entrée normale. Et donc on aura en sortie, le signal de l’entrée normal compressé et non pas le signal de SIDECHAIN.

Exemples :

  • Si on branche un microphone (voix chanteur) sur le compresseur d’une piste instrument piano. Le piano sera compressé à chaque fois que le chanteur chante. Ce qui permet à la voix de prendre le dessus constamment sur l’élément mélodique.
  • En branchant un microphone sur le compresseur de la musique (comme en radio ou en discothèque). Plus le Dj va parler fort et plus la compression sera conséquente sur le volume de la musique de club.
  • Utiliser un compresseur en SIDECHAIN sur une basse en la reliant à la piste du KICK. A chaque déclenchement de grosse caisse, une compression va se faire sur la basse pour obtenir un effet de pompage (accentuer le groove) et éviter les chevauchements (conflits) de fréquences et de dynamique de ces deux pistes dans le grave.
  • Se servir du SIDECHAIN pour compresser une étroite bande fréquence dans un mix. Si un élément sort du mix (grosse caisse, basse, certaines sibilantes de la voix). On pourrait atténuer des fréquences agressives comme les S… ou les Shhh… en ciblant précisément les fréquences et en les compressant pour les atténuer. On se servira alors d’un câble audio (Jack stéréo d’un côté et deux mono de l’autre et d’un équaliseur). Avec ce rooting, c’est le signal d’entrée qui sera traité. Le SIDECHAIN étant utilisé comme une boucle d’effet. Et l’équaliseur (EQ) ajouté avec le câble sera celui qui commande le taux de compression. Pour un effet accentué on augmente les fréquences que l’on veut d’environ 10dB et on abaisse toutes les autres.

Atténuer une bass trop présente dans le mix = régler l’EQ entre 150 à 200 Hz. Réduire un Kick trop fort = régler l’EQ de 80 à 120 Hz. Pour retirer les sifflantes de la voix (Shhhh…) = réler l’EQ sur 3 à 6KHz.

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LA BASSE

La compression comme l’égalisation est importante pour bien placer la basse dans le mixage. Les fréquences graves alourdissent beaucoup le mixage. Il faut donc faire du nettoyage car l’oreille perçoit plus facilement les médiums (autour d’1KHz) même à faible volume. Comme ce n’est pas suffisant de remonter les graves de la Basse. Il est préférable de faire une compression bien dosée pour gommer les variations de gain et l’effet SLAP de l’instrument.

compresseur sur la basse

Pour aller plus loin :

La Guitare Electrique

Compresseur sur la guitare électrique

La Guitare Acoustique

compresseur sur guitare acoustique

Les Cuivres

compresseur sur les cuivres

Les instruments électroniques

compresseur sur les instruments électroniques

Compresseur la grosse caisse (Kick)

compression sur le kick, sur la grosse caisse

La compression sur la caisse claire (Snare)

Compresseur sur le snare sur la caisse claire

Compresseur sur la batterie (Drums)

compression sur la batterie, sur les drums

La compression de la voix

compression sur la voix

Compresseur sur le mixage

compression sur le mixage

La compression sur le Master

En live

Admettons, que notre session commence à saturer fortement vers environ + 4 dB. Pour rappel, un convertisseur numérique sature à 0 dB-FS ce qui oscille selon la qualité entre +10 et +20dBu). On peut faire un réglage de gain pour que le signal ne dépasse jamais les 4 dB.

Avec le Threshold à 0 dB et un ratio de 4:1 on compresse légèrement les peaks du signal. Puis on pourra de nouveau remonter la totalité du signal jusqu’aux 4 dB.

La conséquence, le signal sera plus fort sans saturation. Avec des passages forts atténués, des passages faible plus fort qu’avant.

En réglage Limiteur tous les peaks seront coupés définitivement donc veillez à contrôler vos réglages.

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